« Cinq synchronies » d'Antonin Tri Hoang
interprétées par le Quartet Novembre(Élie Duris,batterie ; Romain Clerc-Renaud, piano ; Thibault Cellier, contrebasse ; Antonin-Tri Hoang (saxophone)
Commande et création enregistrée le 22 novembre 2014 à Radio France
diffusion intégrale du dimanche 14 décembre 2014, sur France Musique, "Alla breve".
1 beau temps de nuage dérive se
découd
en guenilles & monk œur léger comme une sphère
dans le feuillage coupé-collé x fois il y a un woody
woodpecker railleur qui commente la poursuite
panique
la basse pique un sprint et tout
le monde
cavale après la bête en fuite en feinte enfouie
enfin dans les buissons cicatrisés
(puis un crépuscule inquiet tombe par calmes paquets)
2 un rubato à la dérobée mais c’est
plutôt un
vol à la tire et précisément calculé
l’inexorable escalier sans fin sans fond
et la bienveillante concordance sans intention
déclinent et creusent l’écart
en
chutes répétées ne se rejoignent jamais
et puis si : s’atteignent et
s’éteignent
dans la douceur dernière
3 longue ouverture de diaphragme
(sans
développement) où jeter fragments
tessons imprévus et bris de glace
miroitements de nuage ou encore :
sur un trait d’union soufflé persistant et posé
en aplat de menus accidents éboulements miniatures
ou catastrophes en série comme
se détraque Le Cours des Choses
4 (le nôtre) avec & 100
métronomes trois
électrocardiogrammes empilés
se contredisent à contre kœur qui battait
dans le souvenir du Roi de Takicardie
se défait perd pied en extrasystoles fait place à ça
qui s’y glisse entre hoquets et cliquetis de l’armature
désamarrée et de ses phrases à rallonges
recouvre
5 des arêtes ébouriffées diffractent
se risquent dans
le jardin aux sentiers qui bifurquent
une incohérence fourchue gesticule
qui fatigue sait devoir finir
on passe un seuil on pénètre dans la zone
de fin (c’est par là) avec une attentiste
attention à l’ombre portée de la ligne d’horizon
qui
s’avance
s’avance
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire